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Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre La communauté du Sud. Que sont-ils devenus ? de de Charlaine Harris : résumé, couverture, notes et critiques des membres Kifim.
Ques’est-il passé le jeudi 16 février 2012 : revivez l’actualité nationale et internationale, politique, économique, culturelle, scientifique et sportive avec Le Point.
Onatteint des chances de survie de 95 % pour le cancer de la thyroïde ; chez les hommes, on atteint 80 % de survie à 5 ans pour le cancer de la prostate, et quasiment 100 % pour les cancers des testicules et, chez les femmes, 85 % pour le cancer du sein entre 15 et 44 ans, mais 78 % au-delà de 75 ans. En revanche, les cancers profonds sont diagnostiqués plus tardivement et sont
Charlottea toujours eu des problèmes de poids, mais aujourd'hui, à 22 ans, elle a atteint un point de non-retour : elle pèse plus de 200 kilos ! Les gestes du quotidien lui sont très pénibles et le moindre déplacement l'épuise. À la maison c'est donc son mari, Rémy, qui s'occupe de tout, et notamment de leurs 2 enfants.
Je Ne Rencontre Personne Sur Les Sites De Rencontre. Depuis plusieurs semaines sur nos écrans, une quinzaine de candidats vivent en colocation dans une somptueuse villa à Las Terrenas, en République dominicaine. Parmi eux, des "cœurs brisés" et des "séducteurs". Si certains cherchent l'amour et tentent de rencontrer leur moitié grâce aux prétendant-e-s invité-e-s par la production, d'autres couples se font et se défont entre candidats. Actuellement dans La Villa des Cœurs Brisés 7, Allan Guedj et Belle se rapprochent dangereusement, Joezi a un coup de cœur pour Carla, l'ex de Giovanni, Emma Keitmann et Julien se sont déclarés leurs sentiments, et Giovanni et Cassandra ont eu un véritable coup de foudre, tout comme Charlotte et Flo. Comme vous le savez, tout peut changer en quelques semaines dans le petit cercle fermé de la télé-réalité. Alors, plusieurs mois après le tournage, où en sont les couples formés dans la villa ? Blasting News a mené l' couples perdurent depuis La Villa des Cœurs Brisés 7 ?Pour la 3ème fois consécutive, Cassandra Jullia participe à La Villa. Cette fois définitivement séparée de Théo, connu pour ses tromperies à répétitions, la jolie blonde profite du coaching de Lucie pour régler sa problématique amoureuse. À peine débarquée, c'est le coup de foudre avec Giovanni. Mais le manque de confiance en elle et en la gent masculine a créé quelques tensions entre eux. Alors, où en sont-ils aujourd'hui ? Cassandra et Giovanni sont toujours proches, mais pas en couple. Bien qu'elle déclare haut et fort avoir eu un réel coup de foudre pour le jeune homme, le couple est toujours en "stand-by". Cassandra reprocherait encore quelques petites choses à Giovanni pour se mettre en couple officiellement. Trop séducteur peut-être ? Allez, encore quelques petits réglages et Gio et Cass pourront vivre à fond leur les actuels épisodes, Allan et Belle sont comme des aimants. Ce n'est une surprise pour personne, les deux candidats vont bien se mettre en couple dans la villa. Eh bien sachez qu'à ce jour, c'est toujours l'amour fou entre eux ! D'ailleurs, les deux amoureux ont officialisé cela hier sur leurs réseaux... Ce qui n'a pas du tout plu à Maissane, l'ex d'Allan. Après quelques années de relation tumultueuse, les deux ex s'étaient retrouvés et embrassés au mariage de Carla et Kevin. À en croire ses dernières stories, Maissane pensait être toujours en couple avec Allan au moment du tournage...Les ruptures après le tournage de La Villa 7Alors qu'ils étaient fous amoureux, Charlotte et Flo ont malheureusement annoncé leur rupture le 5 mai dernier. L'ex-Miss s'était en partie expliquée sur les raisons de leur séparation "Flo et moi, nous sommes caractériels et impulsifs ! Il y a des traits de caractère qu'il ne supporte pas chez moi, et vice versa. Nous avons brûlé les étapes..."Vous avez adoré leur histoire d'amour dans La Villa ! Hélas, Emma et Julien ne sont plus ensemble depuis peu selon le blogueur Vaarruecos "Emma risque de prendre la parole pour en parler bientôt. Mais de ce que j'ai su dernièrement, c'était compliqué entre les deux !"Dans les derniers épisodes, Joezi se rapproche fortement de Carla, l'ex de Giovanni. Si on ne sait pas encore s'ils vont se mettre en couple sur le tournage, nous savons que Joezi est reparti célibataire. Actuellement, le beau tatoué a été vu complice et très proche d'Orélie Assouline 10 Couples Parfaits 4 lors d'une soirée. Certains ont même affirmé qu'ils étaient bien en couple. © TOUS DROITS RÉSERVÉS
Reads 1,119Votes 107Parts 10LaPageDuPartageOngoing, First published Dec 16, 2015Que sont-ils devenus? Voici la question qui met d'accord ceux qui critiquent et les lecteurs. Dans ce book, nous réaliserons des interviews d'auteurs, auxquels nous avons déjà fait une critique pour voir ce que la critique a pu leur apporter. LaPageDuPartageAll Rights ReservedauteurcritiqueinterviewlapagedupartageretourauteurcritiqueinterviewlapagedupartageretourTable of contentsLast updated Jul 18, 2016Que sont-ils devenus ?Blind de MademoiselleHoranEn Rose et Noir de PrincessPC13Incandescence de RosaniamLinked HS DyneineKayla la cage des fauves anonyme-portugaiseThe Alone Girl de LLKRSLEverybody's Changing AyaJacksUne morte deathructionTwins de DADDVRIOGet notified when 《 Que Sont-ils Devenus ? 》 is updated OR If you already have an account, By continuing, you agree to Wattpad's Terms of Service and Privacy Policy.189interviewQue sont-ils devenus ?Blind de MademoiselleHoranEn Rose et Noir de PrincessPC13Incandescence de RosaniamLinked HS DyneineKayla la cage des fauves anonyme-portugaiseThe Alone Girl de LLKRSLEverybody's Changing AyaJacksUne morte deathructionTwins de DADDVRIOContent GuidelinesReport this storyYou may also like 7 parts Ongoing 𝐒𝐮𝐫𝐩𝐫𝐢𝐬... " 𝐴𝑔𝑟𝑒́𝑎𝑏𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝒔𝒖𝒓𝒑𝒓𝒊𝒔 𝐽𝑒́𝑠𝑢𝑠 𝑚'𝑎 𝒔𝒖𝒓𝒑𝒓𝒊𝒔. 𝐴𝑧... 13 parts Ongoing -Je t'ai cerné. Tu dois te la jouer à l'homme sans principes. Ne respectant aucune règles‚ le genr... 57 parts Complete Lien de l'album de la chronique sur facebook 21 parts Ongoing Soeur de Daniel Ricciardo, meilleure amie de Charles Leclerc, Stratégiste chez Ferrari, que rêver d... 1 part Complete 𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬, 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐮𝐩𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐭 𝐭𝐫𝐨𝐩 𝐦𝐚𝐥 » ... 57 parts Ongoing Moi Il...il m'a...tué... { Fictif inspiré de fait réel } 61 parts Ongoing Le passé revient toujours au présent et le plus dure dans tout ça, c'est quand les blessures sont c... 74 parts Ongoing Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire... 72 parts Ongoing L'histoire va parler de maïna une jeune fille de 18ans marocaine américaine maïna est orpheline dep... 99 parts Ongoing Le livre dont tu as besoin pour t'aider à devenir la meilleure version de toi-même. Mes articles ne...You may also like243amourcitéeemmmaaalgeriealcoolamitiéaléatoirecitéargent𝐒𝐮𝐫𝐩𝐫𝐢𝐬. 7 parts Ongoing
Dans le cadre des travaux préparatoires réalisés en vue de créer une exposition questionnant notamment la socialisation différenciée à la pratique sportive, Charlotte Simon, alors en stage de fin d’études à EgaliGone, a rassemblé en 2016 des savoirs existants et élaboré trois synthèses thématiques, dont celle-ci, évoquant l’histoire, le sexe et les violences dans le sport. I – Les constats Une pratique sportive fortement polarisée … Le sport est éminemment constitutif de l’identité des jeunes, filles et garçons. À l’âge où se mêlent ledéveloppement et la découverte de leur corps, il apparaît donc au centre des préoccupations des enfants, puis des Force est de constater que les activités physiques et sportives sont extrêmement polarisées, c’est-à-dire qu’on distingue celles supposément adaptées aux femmes et aux filles et celles vraisemblablement destinées aux garçons et aux hommes. Néanmoins, un sport considéré comme féminin dans un pays peut être vu comme masculin dans un autre. En Norvège par exemple, le handball est principalement pratiqué par les femmes alors qu’en Allemagne, ce sont davantage des hommes y jouent. Ainsi, des pratiques, sportives en l’occurrence, sont rattachées au genre sans que cela ne semble se discuter. Parmi les de moins de 18 ans, le rugby compte 3% de filles et 97% de garçons la gymnastique est constituée de 22% de garçons et de 78% de filles le football comprend96% de garçons et 4% de filles la danse représente 7% de garçons et 93% de filles le judo est composé de 25% de filles et de 75% de garçons Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, 2013. … triplement orientée … La pratique sportive des filles et des garçons se trouve également orientée, d’abord par la famille qui agit comme une opératrice hiérarchique de genre ». On parle alors de socialisation primaire[1],c’est-à-dire l’intériorisation de normes, de goûts, de dégoûts, de schèmes de perception et l’incorporation de dispositions qui influencent ensuite les actions des enfants. Dans son étude, Robin Audrey distingue trois types de socialisation familiale concernant les footballeuses de cité » 2007 mais ce schéma est transposable aux garçons Quand l’enfant est élevé uniquement avec des frères S’il s’agit d’une fille, elle connaît une socialisation à dominante masculine de sorte qu’elle est naturellement intégrée à des jeux de garçons », probablement en tant qu’unique participante féminine. A contrario, s’il est question d’un garçon, ce dernier connaît une socialisation masculine pouvant prendre des tons féminins, en fonction de ses relations avec les femmes de son entourage dont, spécifiquement, sa mère mais également ses tantes, ses cousines, etc. Quand l’enfant a seulement des soeurs Pour une fille, cela peut donner lieu à une socialisation éminemment masculine ou bien davantage masculine qui débouche alors éventuellement sur une relation élective avec le père puisqu’elle prend, en quelque sorte, la place du garçon manquant ». Au contraire, un garçon pourra développer une socialisation à dominante féminine car il sera intégré à un groupe de filles qui auront sûrement tendance à l’inclure dans leurs activités, notamment physiques. Quand il s’agit d’une famille de L’enfant, qu’elle ait des frères et/ou des soeurs, incorpore un habitus sportif[2]. Il a en effet été démontré que des parents ayant une activité sportive ont une propension à encourager leur enfant à faire de même, quel que soit son sexe. On parle alors de socialisation familiale sportive». Dans le même ordre d’idées, des critères relatifs aux parents sont aussi prépondérants le temps libre restant, en dehors du travail notamment, est une donnée importante dans l’orientation des jeunes vers des activités physiques et sportives. De ce dernier dépend en effet le suivi parental accordé à l’enfant qui peut aller de l’indifférence à une pratique conjointe en passant par l’obligation faite annuellement de s’inscrire à un club. Le niveau de diplôme parental a également son importance comme le remarque, dans son étude sur les loisirs des 6-14 ans 2004, Sylvie Octobre. Ainsi, la pérennité de la pratique sportive s’appuie sur la conception de la place du sport dans l’éducation parentale, cette dernière étant liée à une fréquentation scolaire longue des parents. Le choix de l’habillement par les parents est primordial puisqu’on ne joue pas de la même manière en chaussures vernies et jupe qu’en pantalon souple et baskets. … il faut que les enfants aient une tenue adaptée et aucune autre » Requille, 2013. In fine, Octobre parle de modèles parentaux sexués » 2004 qui, en tant qu’ auxiliaires d’éducation », participent essentiellement à la transmission descendante d’un attrait et d’un goût, voire d’une passion, aux enfants pour les pratiques physiques et sportives. 37% des femmes et 33% des hommes affirment qu’ils seraient que leur fille demande à être inscrite dans un club de foot Enquête Mediaprism – Laboratoire de l’égalité, septembre 2011. L’école a également une influence indéniable sur l’orientation prise dans les pratiques physiques et sportives par les filles et les garçons. Depuis le 19ème siècle, il y a une volonté constante d’offrir aux élèves la possibilité de réaliser ces activités sur le temps scolaire En 1880, la loi Georges» rend la gymnastique obligatoire dans tous les établissements primaires et secondaires de garçons; Le8 mars 1882, une autre loi vient inscrire la gymnastique parmi les matières au programme, en tant qu’enseignement primaire obligatoire pour les deux sexes ; Après la Première Guerre mondiale, l’Education Physique» EP s’inscrit dans la continuité d’un projet d’hygiène sociale de sorte qu’elle est vue comme nécessaire et devant s’adresser aux deux sexes. Des instructions officielles » du 1er juin 1941 évoquent une Education Générale Sportive » EGS qui concerne filles et garçons, de cinq à sept heures par semaine. Définie comme une discipline exerçant une action normative à l’égard du corps dont les valeurs dépendent du contexte culturel, idéologique et politique» Le Pogam, 1995, l’Education Physique et Sportive »EPS a par la suite été instituée dans une relation proche, voire ambivalente, avec le sport en tant tel. L’école a longtemps été, et reste, un lieu d’apprentissage sportif, mais elle est aussi un espace privilégié au sein duquel s’élaborent et s’imposent des rapports de genre. Actuellement, on parle d’Activités Physiques et Sportives »APS ou Activités Physiques Sportives et Artistiques » APSA. Malgré des pratiques tournées également vers les arts, on constate une prédominance des activités orientées vers la compétition et/ou la performance de sorte qu’il est possible de s’interroger sur l’objectif de celles-ci à savoir, en principe, répondre à l’accès de les jeunes à un socle commun d’expériences, de significations culturelles et de savoirs » Davisse, 1998. In fine, il est légitime de se demander si la pratique sportive scolaire et, dans une perspective générale, l’école tendent à combattre, ou bien à reproduire, les inégalités de sexe. Entre 12 et 17 ans, les filles sont plus nombreusesque les garçons à n’avoir jamais fait de sport en dehors des cours obligatoires d’EP à l’école. Eurobaromètre, 2010. Les pairs ont, eux aussi, une influence relativement aux choix liés aux activités physiques et sportives des filles et des garçons. Dans une étude sur une commune à la périphérie de Bordeaux, Marie-Christine Barthaburu et Yves Raibaud 2011 vont jusqu’à les qualifier de véritable police du genre ». Pour illustrer leurs propos, ces rapportent monsieur et madame D viennent inscrire leur fille à l’école de musique et de danse ; le directeur s’étonne qu’ils ne réinscrivent pas leur fils Baptiste, 8 ans, clarinettiste, cette année. Les parents expliquent que leur fils a eu des problèmes l’an passé à l’école, il était harcelé par un groupe de garçons. Son mari et elle en ont discuté et ont décidé d’inscrire Baptiste à un cours de karaté deux fois par semaine pour qu’il apprenne à se défendre ». Il n’a donc plus le temps de faire de la musique ». On parle alors, pour les pairs tout comme pour l’école, de la socialisation secondaire au cours de laquelle l’enfant prend en main les rôles et attitudes des autres significatifs, c’est-à-dire qu’il les intériorise et les fait siens. Ainsi agissent de concert une socialisation silencieuse, passive » qui procède par imitation et une socialisation plus active, qui fonctionne par incitation. La première est involontaire, inconsciente même, la seconde est volontaire et consciente. » Penin, 2012. En guise de conclusion, il semble également pertinent de reprendre les propos de Pierre Bourdieu1998 ce travail de socialisation, effectué dès l’enfance, continué et renforcé par le milieu sportif, impose des limites qui toutes concernent le corps. Il fabrique ainsi des goûts, des choix, des talents, des comportements, différents pour chaque sexe ». … et contrainte. La pratique physique et sportive des jeunes rencontre également diverses contraintes. Dès lors, il est possible de parler d’assignations de genre à l’encontre des filles et des garçons. Elles se déclinent sous trois formes distinctes, également développées par Robin dans son livre sur les footballeuses de cité » 2007 Des assignations de genre territoriales les filles sont exclues de certains espaces, accaparés essentiellement par les garçons et, a contrario, les garçons qui n’occupent pas ces mêmes espaces peuvent être stigmatisés pour ce choix ». Des assignations de genre d’ordre religieux en effet, il peut notamment être perçu comme une transgression de la part des filles d’aller sur un terrain, au sens concret et symbolique du terme, qui donne lieu à une certaine visibilité de leurs corps. Des assignations de genre relationnelles c’est-à-dire que, au sein des cités par exemple, filles et garçons ne sont pas se mélanger, que ce soit pour une pratique sportive ou une autre raison. Robin Audrey parle alors de ségrégation sexuée» 2007. En termes matériels, l’accès au sport peut s’avérer difficile pour qu’il s’agisse des infrastructures mises à disposition et de la localisation de l’habitat associée à la desserte en transports publics entre le logement et le lieu de la pratique sportive. Dans le même ordre d’idées, la question financière peut aussi être problématique. In fine, il s’agit là de déterminisme sociaux qui font obstacle à une éventuelle activité physique pour filles et garçons. Enfants, parents et socialisation. Développée par Susan L. Greendorfer 1977, la théorie dite de la socialisation avance l’hypothèse selon laquelle l’influence des mères dans la socialisation de leurs filles explique la faible participation de ces dernières aux activités physiques et sportives. A contrario, Barrie Thorne 1993 considère que les enfants, filles comme garçons, participent activement à leur socialisation. En effet, elle ne les voit pas seulement comme des êtres malléables et passifs. Ils peuvent aussi, d’après elle, être des à part entière de leur socialisation en créant, ensemble, voire en transformant des structurations de genre. Les études de cette auteure ont également fait émerger trois concepts venant illustrer son argumentation le borderwork» se définit comme le travail » de frontières de genre, c’est-à-dire la création, la neutralisation ou, encore, l’effacement de celles-ci ; le continuum crossing » s’exprime en tant que processus symbolique de traversée de ces frontières de genre ; la notion de géographie du genre» est notamment illustrée par l’organisation des plans de table entre filles et garçons dans la salle de cantine. Ils se mélangent rarement spontanément et, quand ils le font, il s’agit de cas particuliers comme des relations entre frères et soeurs par exemple. Si elle précise que le concept de frontière » n’est pas envisagé comme naturel entre les filles et les garçons mais plutôt en tant que résultat d’un processus de production, elle ajoute également que filles et garçons redéfinissent constamment ces frontières au cours de la vie quotidienne. Socialisation et prise de risques Développés notamment par Nicolas Penin 2012, des travaux sur les questions relatives à la sexuation des socialisations mettent en avant que filles et garçons ne reçoivent pas les mêmes principes relativement à la prise de risques. En effet, les garçons seraient plus souvent incités que les filles à prendre des risques. Pour étayer son propos, Penin cite une étude de Louise Forest 1992 basée sur des manuels et des livres pour les enfants Les manuels scolaires et la littérature enfantine proposent aux jeunes des modèles qui influencent leurs comportements, leurs attitudes, leur vision du monde. … Les attitudes et les émotions sont sexualisées aux personnages féminins surtout les sentiments positifs » amour, sympathie, admiration, etc. et les attitudes dénotant la faiblesse de caractère peur, dépendance, désarroi, etc., aux personnages masculins surtout les attitudes dénotant la maturité ou la force de caractère courage, leadership, sens des responsabilités, autonomie, etc. ». Si les modèles imaginaires associant la prise de risques à une certaine forme d’héroïsme se retrouvent fréquemment dans les récits des hommes, ils sont quasiment absents de ceux des femmes. Souvent tirés de la télévision ou de la littérature, ces héros téméraires » jalonnent les histoires pour les garçons, rarement celles pour les filles. Un déséquilibre dans les subventions octroyées par les politiques publiques Selon un responsable du secteur jeunesse Ce sont surtout des garçons qui veulent faire du sport, donc il y a plus d’associations masculines, alors automatiquement, les subventions sont plus importantes. » avril 2011 » Bacou, 2014. Une étude réalisée par Edith Maruéjouls dans trois communes de Gironde 2011 pointe plusieurs éléments allant dans ce sens En ce qui concerne les pratiques sportives, les effectifs sont composés en moyenne de 30% de filles et de 70% de garçons sur les communes étudiées ; Parmi les pratiques sportives proposées par les municipalités, celles dites féminines »équitation, gym, etc accueillent des garçons, contrairement à celle dites masculines » football, boxe, rugby, etc qui ne sont presque pas fréquentées par les filles ; Les garçons investissent massivement les espaces publics sportifs comme, notamment, les skate parks, terrains en accès libre, gymnases ouverts, etc., alors que l’on n’y retrouve quasiment aucune pratiquante, les filles étant généralement présentes sur les lieux en tant que spectatrices. La visibilité des garçons dans ces lieux publics de pratique sportive entraine un confinement symbolique des filles dans la sphère privée qui marque les prémisses de l’invisibilité durable des femmes dans l’espace public. In fine, l’offre de loisirs subventionnée bénéficie deux fois plus aux garçons qu’aux filles. Cet écart se trouve justifié par un argument récurrent que l’on retrouve dans le verbatim qui précède ce paragraphe le fait que les garçons pratiquent davantage de sport que les filles. Une mixité insuffisamment pensée En 1975, la loi Haby », du nom du ministre de l’Education nationale René Haby, généralise la mixité[3]au sein du système scolaire. Elle est notamment abordée comme un processus désignant la mise en coexistence des deux sexes dans un même espace social » Fortino, 2002. Mettre en ensemble ou séparer les filles et les garçons ou les femmes et les hommes n’est jamais un choix neutre, dans la mesure où ce sont les valeurs, les normes sociales, la morale ou encore l’idéologie qui déterminent ce choixibid.. Dans notre société, c’est parce que la mixité repose sur une conception différenciée des sexes qu’elle apparaît comme un moyen insuffisant pour atteindre l’égalité des sexes » Bacou et Raibaud, 2011. Ainsi, dont Jean-Louis Auduc 2009, considèrent que l’instauration de la mixité a été essentiellement motivée par des arguments économiques et démographiques en présumant que les rapports entre les filles et les garçons allaient s’harmoniser d’eux-mêmes. Dès lors, cette mixité légale et formelle peut être vue comme incomplète surtout qu’il s’agit souvent d’une simple co-existence des filles et des garçons, voire d’un véritable démixage » des élèves dans les pratiques sportives scolaires. On parle alors d’arrangement des sexes » pour reprendre l’expression du sociologue Erving Goffman. Les vestiaires s’avèrent être le lieu emblématique de l’introuvable mixité ». En effet, comme le rapporte Josette Costes 2014, les garçons ont tendance à importuner » les filles lorsqu’elles se changent. Dans son étude menée au sein d’un club de football, la solution proposée par le fut que les filles s’enferment dans les vestiaires. Il n’y a donc pas de remise en cause du comportement des garçons mais une injonction faite aux filles de se protéger ». Ainsi, la mixité réelle des pratiques » ne pourra être atteinte qu’en passant par une conception de la mixité active », cette dernière nécessitant une réflexion pédagogique préalable. Par ailleurs, les vertus de l’absence de mixité ne doivent pas être ignorées, ce point sera approfondi par la suite, dans le volet sur les préconisations ». Dans le tome II de la Fabrique des garçons, Carine Guérandel propose un essai de typologie relatif à la mixité selon les enseignants » 2014. Suite à deux enquêtes menées dans des collèges classés en Zone d’Education PrioritaireZEP, elle distingue Les naturalistes» ou non tendent à renforcer les rapports sociaux de sexe par la production d’un ensemble-séparé institutionnalisé ». Il s’agit généralement d’hommes qui sont également entraîneurs sportifs en club … issus d’une famille privilégiant la répartition sexuée traditionnelle des rôles et des tâches ». Pendant les cours, les filles pratiquent des activités connotées féminines et les garçons celles de tradition masculine ». Sous prétexte que les garçons sont vus comme plus dissipés que les filles, ces les surveillent davantage en laissant les filles en autonomie. Les culturalistes» et les différentialistes » malgré une bonne volonté sexuée », construisent de nouvelles inégalités car, afin d’encourager la pratique de les élèves, ces mettent en place des consignes différenciées et/ou organisent les groupes, tout cela en fonction du sexe des élèves. Concernant les différentialistes », encouragent les filles à pratiquer autant que les garçons même si, d’après ces elles n’égaleront jamais leurs performances en raison de leur infériorité physique naturelle ». Si les culturalistes » analysent les différences comme le résultat d’une socialisation sportive différenciée entre les sexes, estiment néanmoins être dans l’incapacité de déconstruire ces dispositions incorporées en quelques heures par semaine. Ces tâchent alors de limiter les inégalités par des modalités organisationnelles spécifiques et des barèmes différenciés. Les égalitaristes par principe» affirment interagir similairement avec filles et garçons. De plus, ces voient dans la co-présence des deux sexes l’assurance d’une éducation égalitaire, de ce fait ne conçoivent pas la mixité comme nécessitant une réflexion pédagogique spécifique et, en les ignorant, participent inconsciemment mais largement à la reproduction des rapports sociaux de sexe. Les égalitaristes et tentent de questionner les rapports sociaux de sexe notamment en développant des approches alternatives de sorte que, de manière implicite et en tenant compte des contraintes interactionnelles pesant sur les filles et les garçons, l’ invite donc les élèves à s’engager dans des situations susceptibles de mettre en scène une féminité atypique pour les unes et de remettre en cause la virilité exacerbée des autres ». Une division sexuée du travail de l’animation. Malgré une professionnalisation croissante, l’univers de l’animation reste, d’après Ingrid Voléry et Caroline Hérasse 2014, faiblement institutionnalisé et peu autonome ». D’après elles, les ont tendance à agir comme des entrepreneurs de sexuation » notamment par la reproduction de la division sexuée des tâches et des activités. peuvent également renforcer la frontière séparant filles et garçons. A ce sujet, Baptiste Besse-Pantin 2014 relève les propos d’une animatrice annonçant Aujourd’hui, pour les garçons on a football et pour les princesses on a des perles ». Ces s’efforcent, généralement avec des moyens précaires, d’agir dans le meilleur intérêt des enfants. Une animatrice rapporte qu’elle a détourné » un atelier couture pour y attirer plus de garçons. Elle a proposé cette activité sous un angle utilitaire, c’est-à-dire comme pouvant servir tous les jours et en la reliant à d’autres occupations dont la possibilité de réaliser une pochette pour les consoles de jeu. D’autre part, elle a mis en avant que, parmi les il y avait des hommes Ferreira, 2014. Au-delà de ces enjeux[4], on trouve aussi une différence dans la conception des loisirs » au sein des Ainsi, les qui viennent du monde du sport ont une vision des loisirs différente de celles du monde de l’animation et de l’éducation populaire » Bacou, 2014 ; les ayant une perception axée sur la performance alors que les les considèrent d’un point de vue ludique. La nécessité de proposer des modèles diversifiés à les enfants Des offrent à leurs élèves des méthodes d’enseignement alternatives Avec toutes mes classes CE1-CE2 et CM2, j’ai décidé de leur lire en lecture continue un bouquin qui s’appelle Fous de foot Fanny Joly, 2010 ; c’est un petit livre de littérature jeunesse qui parle d’une fille qui est folle de foot ; et alors c’était fabuleux parce que j’ai lu la première page oralement et ce n’est qu’à la fin qu’elle te dit qu’elle est folle de foot et donc les enfants ont le temps d’imaginer un enfant, donc souvent un garçon, qui va parler de foot parce qu’il parle à la première personne j’ai vu un ballon, j’ai vu un but de foot dans la cour de l’école, dans mon ancienne école je faisais du foot » ; donc on ne sait pas s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon et à la fin de la page on se rend compte que c’est une fille ; et alors là c’était fou en CE1-CE2, il y a un petit garçon qui est intervenu tout de suite, il a dit c’est une fille, c’est pas possible » et il l’a répété deux fois ; j’ai pas relevé du tout j’ai continué ma lecture ; c’était pas ce qu’il attendait manifestement et c’était drôle ; et dans une classe de plus grands de CM1-CM2 même chose. … ont donc à coeur de déconnecter, par l’intermédiaire de la littérature de jeunesse mais aussi du cinéma, l’exercice de certaines activités d’une orientation sexuelle, au risque parfois de jouer sur certains stéréotypes hétérosexistes et de les renforcer La chose que je fais chaque année, c’est qu’ils lisent Billy Elliot et ils le regardent aussi parce que je travaille énormément sur la différence entre l’écrit et après l’adaptation cinématographique ; ça les marque énormément même les plus durs … j’ai notamment un petit garçon, Pedro, d’origine malienne, très affirmé, assez écrasant même envers les garçons, bon c’est le petit chef de la classe ; depuis qu’il a vu Billy Elliot mais alors ça lui a cassé plein de choses dans sa tête et il m’en a parlé toute l’année ; toute l’année j’ai eu droit mais maitresse moi j’aime bien danser, je pourrai m’inscrire à la danse aussi » ; alors je dis écoute, tu vois avec maman … mais oui ça existe la danse pour les garçons » ; ah bon, parce que moi, j’ai toujours fait du foot et de la boxe, j’ai fais un petit peu de judo mais c’est bien la danse, c’est bien de savoir danser hein maîtresse pour plus tard » rire ; je dis oui oui effectivement Pedro, oui savoir danser ça peut aider dans la vie » ; alors je le charrie toujours un petit peu bon et puis pour les filles c’est toujours bien un garçon qui sait danser » alors ça, ça lui plait Julie. » La dissociation de la figure du danseur de celle de l’homosexuel auquel elle est fréquemment associée reste néanmoins essentielle » Pasquier, 2014. II- Les conséquences. Un sur-investissement des garçons dans les pratiques physiques et sportives… Force est de constater qu’une véritable pression culturelle et familiale s’effectue, davantage sur les garçons que sur les filles, afin qu’ils pratiquent une activité physique régulière. Pouvant être perçu comme une injonction, cet encouragement » à faire du sport est justifié par un argument d’ordre comportemental. Il s’agit principalement de canaliser la prétendue turbulence, voire la supposée violence, associées aux garçons et évoquées précédemment[5]. Ainsi, les activités physiques et sportives réalisées par les garçons le sont à des fins de canalisation de ce trop-plein d’énergie attribuée à la nature masculine ». Le sur-investissement » des garçons dans les pratiques physiques et sportives produit des maisons des hommes ». Inventé par Maurice Godelier 1982, ce concept recouvre les lieux où se pratique une compétition permanente entre hommes dont l’enjeu est la production et la consolidation de l’identité masculine et des privilèges qui lui sont attachés » Welzer-Lang, 2004. On pense notamment aux accueils de loisirs ou encore aux équipements sportifs dans l’espace public. L’éducation des garçons s’avère alors paradoxale dans la mesure où en même temps que l’on transmet aux garçons comme aux filles, en éducation civique, ces principes démocratiques de liberté, d’égalité et de parité de participation, on attend aussi des garçons qu’ils acquièrent des caractéristiques et des comportements de vrais garçons » Mosconi, 2014. Sylvie Ayral et d’autres vont jusqu’à parler de fabrique des garçons » car considèrent que les garçons se retrouvent coincés entre deux systèmes normatifs », à savoir l’école, prônant les valeurs de calme, de sagesse, de maturité, de travail, d’obéissance, de discrétion, de douceur, vertus traditionnellement associées à la féminité » ; d’autre part, la valorisation de la virilité hétéronormative relayée par la société civile et la communauté des pairs » Ayral, 2014. Néanmoins, ces reconnaissent également l’existence de plans virils B » pour les garçons c’est-à-dire le sport s’ils ne sont pas scolaires, les jeux en ligne s’ils ne sont pas sportifs, le rock ou le rap s’ils ne sont ni sportifs, ni scolaires Ayral et Raibaud, 2014. Dès lors, il est possible de se questionner quant à d’éventuels plans féminins B ». …associé à un retrait des filles Entre 14 et 20 ans, l’abandon de la pratique est plus important chez les filles -45% que chez les garçons -35% Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, 2014. Si le conditionnement sportif »[6]est différent selon les pays, des études scientifiques s’intéressant aux activités physiques et sportives des jeunes ont fait le constat international d’une participation moindre des filles aux APSA, en comparaison à leurs homologues masculins. On parle de décrochage » des filles Maruéjouls, 2011. Cette rupture a généralement lieu lors de l’entrée au collège, c’est-à-dire vers l’âge de 12 ans. Ce phénomène est concomitant à la séparation des sexes dans ces activités. A partir du collège, on constate également un démixage des pratiques », comme, par exemple, dans la danse où la pratique est exclusivement féminine, excepté pour le hip-hop. Les justifications des et des responsables de la politique jeunesse pour expliquer le décrochage des filles sont les suivantes un sur-investissement des filles dans le travail scolaire, une plus grande maturité des filles comparativement aux garçons, leur capacité à s’occuper toute seule ». Dès lors, il est également possible d’avancer comme justification à ce phénomène l’asymétrie des prises en charge en défaveur des filles. Due notamment au différentiel de subventions évoqué précédemment[7], cette asymétrie des prises en charge se traduit concrètement dans l’aménagement des accueils de loisirs qui est clairement à destination des garçons avec, par exemple, une pièce unique. Alors que les filles viennent faire quelque chose de précis et repartent, les garçons restent au local de sorte qu’un entre-soi masculin se crée. Au final, dès qu’un degré de non-mixité s’est installé, il s’avère d’autant plus difficile de faire revenir le sexe absent ». Par la suite, 26% des filles et 15% des garçons ne reprendront jamais d’activité sportive Conseil de l’Europe, Egalité femmes-hommes », Manuel de bonnes pratiques, n°2, 2011. Théorie de l’objectification et pratique sportive des filles. Développée par la recherche féministe américaine, la théorie de l’objectification » met en avant que les filles adoptent la perspective d’un tiers lorsqu’elles envisagent leur corps. Autrement dit, elles se voient d’un point de vue étranger. De plus, un contexte culturel tourné vers l’objectification sexuelle aura tendance à socialiser les filles comme des objets évalués uniquement en fonction de leur apparence physique. Dès lors, la pratique sportive se réalise sous le regard des autres et dans l’objectif de correspondre aux images stéréotypées de la féminité. Ainsi, cette auto-objectification » a, d’après Friedrickson et Roberts 1997, des conséquences sur l’activité physique des filles et des implications sur leur bien-être émotionnel, leur santé et sécurité physique, comme sur leur fonctionnement cognitif. Ces conséquences et implications se matérialisent par le développement d’une conscience de soi caractérisée par un contrôle permanent sur leur corps et sur leur apparence. Cette préoccupation conduit à une limitation de leurs ressources et, donc, à orienter négativement un certain nombre de performances physiques. En guise d’exemple, Iris Young 1990 postule que lorsque les filles perçoivent leur corps en adoptant la perspective d’un observateur extérieur, elles le vivent comme une chose un objet en même temps qu’elles le ressentent comme porteur de capacités. Ce dédoublement de l’attention serait ainsi à l’origine d’une restriction des mouvements corporels qui expliquerait en particulier des différences de performance entre les filles et les garçons » Aceti et Jaccoud, 2012. In fine, la performance sportive apparaît moins liée au sexe qu’au devoir d’arbitrer entre représentation de soi, regard de l’autre et geste adéquat. Traitement différentiel du droit à l’erreur dans la pratique sportive scolaire. Lerreur se révèle déterminante dans la mesure où elle est génératrice du besoin à partir duquel tout processus d’apprentissage peut advenir. Le statut accordé à l’erreur devient donc primordial » Chavrier, 2014. Dans cette perspective, l’auteur a mené une étude sur le statut de l’erreur en EPS. Pour cela, il a suivi 12 7 hommes et 5 femmes, au sein d’un collège, en portant une attention particulière aux contenus des interactions entre elles/eux et les élèves notamment lors des situations de problèmes et de résolution de ces problèmes. Dès lors, il a constaté la mise en place d’un double standard, c’est-à-dire que le même comportement chez des élèves est interprété différemment selon leur sexe. Dans la mise en oeuvre de situations de problèmes, les ont en effet tendance à accorder davantage de temps aux garçons dans la phase de recherche de solutions, probablement en présumant qu’ils trouveront une réponse assez rapidement. A contrario, les filles étant assimilées aux élèves faibles », les usent plus souvent de l’ effet Topaze[8] » qui consiste à présenter directement les solutions aux élèves en question afin de conserver un sentiment de progression de la classe mais en, du même coup, les privant d’un réel apprentissage. In fine, l’auteur parvient à la conclusion que l’erreur est appréhendée comme, d’une part, la base de la connaissance pour les garçons et, d’autre part, la conséquence de leur faiblesse et/ou de leur inadaptation à l’EPS pour les filles. Les ayant des attentes souvent moindres envers les filles, ces dernières ont une expérimentation de l’erreur réduite et, donc, des progrès limités. Dès lors, leurs notes atteignent difficilement l’excellence et, parallèlement, leurs performances plus faibles déçoivent moins car elles étaient initialement attendues par les A l’inverse, les attentes plus fortes des envers les garçons tendent à renforcer leur investissement et participent à une progression plus conséquente et à l’obtention de meilleures notes pour ceux confirmant les attentes. Néanmoins, des garçons, dérogeant à ces mêmes attentes, apparaissent d’autant plus sanctionnés en recevant les notes les plus faibles. Pratique sportive et performance en rotation mentale. D’après des études menées actuellement par la chercheuse en psychologie sociale Elise Vinet[9], il existe une relation entre performance sportive et performance en rotation mentale RM. La RM se traduit par la capacité à réaliser des images mentales d’objets ou de scènes, notamment en les faisant tourner sur elles-mêmes. Bien que, pour l’instant, au stade de recherche, ces travaux apparaissent comme un prisme intéressant pour étudier les liens entre la socialisation genrée, notamment sportive, et les performances généralement plus élevées des garçons en RM. Les difficultés rencontrées par les Après avoir évoqué les obstacles à la pratique physique et sportive des enfants, il convient de s’intéresser à ceux éprouvés par leurs L’auteure Annick Davisse regrette notamment le gommage illusoire de l’identité personnelle » d’une part des et, d’autre part, des élèves. Autrement dit, l’ est donc neutre, de conviction comme de genre » et, dans le même ordre d’idées, ce fâcheux manque à se connaître a pour corollaire une conception tout aussi abstraitement neutre de l’élève, supposé lui aussi indéfini …il laisse place à une représentation de l’élève en général, fortement habitée par l’image de l’élève que l’enseignant fut lui-même, qui accentue de fait les effets de proximité ou d’écart de culture entre maîtres et élèves selon le public scolaire » Davisse, 1998. De surcroît, enseigner les pratiques physiques et sportives revient à accepter de se mettre physiquement en jeu puisqu’il n’y a pas de table, ni d’estrade pour séparer les de leurs élèves, contrairement à leurs collègues d’histoire ou de mathématiques. Ainsi, la mise en oeuvre du corps » de l’ peut également venir perturber la donne. Concernant précisément les enseignantes, elles rencontrent des difficultés propres et se heurtent, face aux garçons, à une nécessité de prouver leurs compétences sportives qui ne sont pas forcément reconnues par ces derniers, notamment car elles sont vues comme appartenant au sexe des mères »Davisse, 1998. Pour finir, toujours relativement aux enseignantes, elles font face à des difficultés quand il s’agit de percevoir un obstacle symbolique qu’elles ont, elles-mêmes, surmonté, à savoir la non appétence pour les activités physiques » Davisse, 1998. Préconisations De nombreuses initiatives encouragent une pratique égalitaire des filles et des garçons dans les activités physiques et sportives. Ainsi, on constate notamment une implication de la société civile avec, en guise d’exemple, une action menée par la Régie autonome des transports parisiens RATP qui a identifié l’égalité femmes-hommes dans le sport comme l’un de ses champs de responsabilité sociale. Dès lors, des Mercredis du Handball » ont été mis en place, ils s’adressent aux jeunes filles des quartiers populaires et visent à promouvoir la place des femmes dans ce sport et ses métiers Boccard, 2015. Dans le même ouvrage, Patrick Boccard 2015 propose des préconisations afin de favoriser un accès égalitaire des filles et des garçons aux pratiques physiques et sportives un contrôle sérieux des absences et des dispenses des auxcours d’APSA, un renforcement des liens entre la pratique scolaire et le sport extra-scolaire, la création d’un label pour les clubs et associations limitant le décrochage des enfants et créant des activités et/ou événements les incitant à continuer la pratique sportive, une information systématique à destination des sur l’existence de sections sportives scolaires et des encouragements à les fréquenter. Pour finir, Boccard considère comme nécessaire la ré-instauration d’une parité entre professeures et professeurs d’EPS. Obligatoire jusqu’en 1984, elle devrait, selon lui, aller de pair avec la parité des postes, abolie en 1986. Dès lors, chaque élève pourrait conforter sa représentation de la mixité et s’identifier aux Ainsi, seraient potentiellement à la mixité » Boccard, 2015. In fine, comme l’explique Boccard, ce qui est en cause, c’est le droit et la possibilité, pour de construire sa propre identité, libérée des normes archaïques. De pouvoir choisir de faire du foot et/ou tricot. De jouer en ou en selon ses envies et son talent, acquérir un statut conforme à ses compétences et ses résultats. … Le sport égal pour toutes et tous exige des propositions d’activités variées, des conditions d’exercice flexibles, des statuts équitables » 2015. Néanmoins, de nombreuses barrières freinent encore l’accès égalitaire aux pratiques physiques et sportives pour les filles et les garçons, ainsi que pour les hommes et les femmes dont notamment, d’après les auteures Catherine Louveau et Annick Lavisse, la dimension symbolique intériorisée des obstacles qui nous semble faire encore le plus fortement frein et verrou. C’est ce que nous a appris ce commentaire désabusé de femmes de cités populaires, disant devant des pratiques de type fitness » ce n’est pas pour nous » 1998. Des outils pour vous aider Des bibliographies, une filmographie et une revue. Les bibliographies de l’Atelier des Merveilles » réalisées par cette association regroupant des parents, elles proposent des sélections bibliographiques thématiques comprenant de nombreux ouvrages jeunesse dont notamment Mimi joue au foot» ou J’aime pas la danse ». Il en existe quatre différentes à ce jour Fille, garçon, l’aventure d’être soi. 76 albums jeunesse. Sélection 2015 »[10], Pour bousculer les stéréotypes fille garçon. 92 albums jeunesse. Sélection 2013 »[11], Pour vivre ensemble riches de nos différences. 100 albums jeunesse. Sélection 2011 »[12], Pour l’égalité entre filles et garçons. 100 albums jeunesse. Sélection 2009 »[13]. La filmographie féminin – masculin. 100 films pour lutter contre les stéréotypes »[14] créée par la Fédération des oeuvres laïquesFOL de la Drôme, elle répertorie de manière thématique des films tels que Joue-la comme Beckham» ou Hors jeu ». La revue Contrepied» avec notamment un hors-série Egalité »[15], elle s’adresse essentiellement aux et traite des questions relatives à l’EPS et à la société. Des fiches pédagogiques Enjeux et petits riens qui changent tout. Eléments de réflexion pour enseigner les mêmes pratiques sportives aux filles et aux garçons » de Claire Pontais Débattre de l’égalité dans le sport ou comment faire évoluer les comportements des enfants et leurs représentations sur le sport» de Claire Pontais et Philippe Delamarre Ces fiches pédagogiques, créées dans le cadre de l’ ABCD de l’égalité », proposent aux des pistes de réflexion et leur suggèrent des bonnes pratiques »afin de favoriser l’égalité filles garçons durant leurs cours d’EPS. Bibliographie AUDUC Jean-Louis, Sauvons les garçons !, Descartes et Cie, Paris, 2009, 103 pages. Conseil de l’Europe, Manuel de bonnes pratiques, Egalité femmes-hommes », n°2, 2011, 40 p. BOURDIEU Pierre, La domination masculine, Éditions du Seuil, Paris, 1998, 142 pages. DAVISSE Annick et LOUVEAU Catherine, Sports, école, société la différence des sexes. Féminin, masculin et activités sportives, L’harmattan, Paris, 1998, 342 pages. FOREST Louise, L’école primaire mixte, une école pour les filles, une école pour les garçons », dans BAUDOUX Claudine et ZAIDMAN Claude dir., Egalité entre les sexes mixité et démocratie, L’harmattan, Paris, 1992, 301 pages. GODELIER Maurice, La productions des Grands Hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée, Fayard, Paris, 1982, 373 pages. GREENDORFER Susan, Role of Socializing Agents in Female Sport Involvement », Research Quarterly, n°48, 1977, pp. 304-310. GUERANDEL Carine, Sports, genre et jeunesse populaire le rôle central des professionnels » ; MARUÉJOULS Edith, La mixité des loisirs des jeunes dans trois communes de Gironde », dans Agora Débats/Jeunesse n°59, Dossier Mixité dans les activités de loisirs, La question du genre dans le champ de l’animation », 2011, 152 pages. HAZERA Clément, Pratiques émancipatrices en EPS, libérer les corps » ; REQUILLE Elise, EPS et construction de la différence filles/garçons », Revue N’autre Ecole, n°36, automne 2013, pp. 12-16. LABERGE Suzanne, Les rapports sociaux de sexe dans le domaine du sport perspectives féministes marquantes des trois dernières décennies » Recherches féministes, 171, 2004, pp. 9-38. LIOTARD Philippe, Education physique, éducation sexuelle et apprentissage des rapports sociaux de sexe depuis la fin des années 60 en France » dans TERRET Thierry et SAINT-MARTIN Jean, Sport et genre Vol. 3 apprentissage du genre et institutions éducatives, L’harmattan, Paris, 2013, 396 pages. OCTOBRE Sylvie, Les loisirs culturels des 6-14 ans, La Documentation Française, Paris, 2004, 429 pages. RAIBAUD Yves et AYRAL Sylvie dir., Pour en finir avec la fabrique des garçons, Vol. I A l’école, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Pessac, 2014, 318 pages CHAVRIER Didier, Comment l’école construit la différence des corps sexués. Le traitement différentiel du droit à l’erreur au sein des apprentissages en EPS » PASQUIER Gaël, Enseigner l’égalité des sexes par la littérature de jeunesse à l’école primaire quelle place pour les garçons ? » MOSCONI Nicole, Le paradoxe de l’éducation des garçons » RAIBAUD Yves et AYRAL Sylvie dir., Pour en finir avec la fabrique des garçons, Vol. II Loisirs, sport, culture, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, Pessac, 2014, 270 pages APPRIL Christophe, Faire l’homme » ou être un homme en danse la mixité à l’épreuve de l’hégémonie masculine » CHAVRIER Didier, Comment l’école construit la différence des corps sexués. Le traitement différentiel du droit à l’erreur au sein des apprentissages en EPS » COSTES Josette, Le genre à travers l’expression orale pendant les séances de foot » GUERANDEL Carine, Enseigner l’EPS en milieu populaire urbain revendiquer, subir, ignorer ou questionner les rapports sociaux de sexe » BACOU Magalie, La fabrique des filles et des garçons dans la sphère des loisirs » BESSE-PANTIN Baptiste, Jouer l’autre rôle. Genre et jouabilité en centre de loisirs » FERREIRA Alexandra, L’enfance comme laboratoire du genre » repérage et analyse du travail des frontières de genre par les garçons dans la vie quotidienne de centres de loisirs parisiens et perspectives de transgressions » VOLERY Ingrid et HERASSE Caroline, La fabrication des garçons au sortir de l’enfance 9-13 ans. Apprendre la masculinité par ses marges dans les espaces d’animation » PENIN Nicolas, Les sports à risques sociologie du risque, de l’engagement et du genre, Artois Presses Université, Nancy, 2012, 348 pages. ROBENE Luc, CHARROIN Pascal et TERRET Thierry, Sport, genre et vulnérabilités, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2013, 773 pages ATTALI Michaël, SAINT-MARTIN Jean et TERRET Thierry, Education physique et vulnérabilités de Vichy à la reconstruction 1940-1948 » ATTALI Michaël et SAINT-MARTIN Jean, Sport scolaire et construction des figures de vulnérabilité 1938-1950 » FROISSART Tony, Gymnastiques, ordre du genre et vulnérabilités de la fin du XIXe siècle aux Années folles » PARDO Rodrigo, GARCIA-ARJONA Noemi et HERNANDEZ Yannick, Ethnicité, genre et sports enquête sur les pratiques sportives chez les lycéens de Rennes » ROBIN Audrey, Les filles de banlieue populaire footballeuses et garçonnes » de cité » mauvais genre » ou nouveau genre » ?, L’harmattan, Paris, 2007, 251 pages. WELZER-LANG Daniel, Les hommes aussi changent, Payot, Paris, 2004, 436 pages. Notes de bas de page [1] Pour plus de détails, se référer à la fiche sur la socialisation créée par l’Institut EgaliGone. [2] Ce concept bourdeusienrenvoie à l’incorporation par les d’un certain nombre de dispositions devenant génératrices de pratiques. Il peut s’agir de principes de classement, de vision et de division, des goûts, différents » Penin, 2012. [3] Pour davantage d’informations sur la mixité, se référer à la fiche intitulée Réserver des espaces et des temps non mixtes ? Des réflexions pour décider » téléchargeable en ligne sur le site de l’Institut EgaliGone [4] Pour approfondir sur le point de la division sexuelle du travail en général et des espaces sportifs, se référer aux fiches 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence » et 2 – Sport Corps, Images, Langages ». [5] Pour davantage de détails, consulter la partie Sportivation et masculinité hégémonique » de la fiche 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence ». [6] Afin d’approfondir cette idée, aller à la partie Une pratique sportive fortement polarisée… » page 1 de cette fiche. [7] Pour plus d’informations, voir le point Un déséquilibre dans les subventions octroyées par les politiques publiques » page 6 de cette fiche. [8] L’effet Topaze renvoie aux travaux de Guy Brousseau en didactique en référence … à Marcel Pagnol dans la pièce de théâtre Topaze. Dans la première scène, le maître ne pouvant accepter des erreurs évidentes lors d’une dictée accentue les réponses face à un élève en difficulté des moutonsss, des moutonsssss. L’élève parvient ainsi à la réponse escomptée sans comprendre le sens sous-jacent du problème » Chavrier, 2014. [9] Pour en savoir davantage sur Elise Vinet, consulter [10] Téléchargeable en ligne [11] Consultable en ici [12] Téléchargeable en ligne [13] Consultable ici [14] Téléchargeable en ligne [15] Contrepied, Egalité », hors-série n°7, septembre 2013, 46 pages.
1Les propositions de Gilles Bibeau pour penser la société d’aujourd’hui suggèrent qu’il y a urgence, pour l’anthropologie de la santé, à défendre un nouvel humanisme, à proposer une approche culturelle des nouvelles pathologies et à mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Pour illustrer son propos, Gilles Bibeau aborde, dans ce texte à la fois musclé et humaniste, trois questions principales il s’interroge d’abord sur les conséquences de la révolution géno-technologique actuelle, avec pour corollaire le développement de la médecine prédictive ; il examine la pertinence de nos outils méthodologiques et conceptuels face aux nouvelles maladies qui caractérisent nos sociétés d’abondance comme le surpoids et l’obésité ; il propose une attention accrue aux facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités. 1 La génomique regroupe des opérations telles que l’établissement des cartes du génome, l’étude de l ... 2 Technologie résolument nouvelle, tellement nouvelle qu’elle n’est pas encore véritablement pratiqu ... 2En évoquant la révolution géno-technologique associée à la génomique1, il s’agit pour lui de tirer la sonnette d’alarme face à ce qui représente un danger à l’égard de l’humanité, dans sa définition même. Le danger réside pour lui dans l’effacement des frontières entre les différentes formes de vie à travers les transferts de gènes entre végétaux, animaux et humains, ou à travers la correction des génomes qu’il taxe d’ inhumanisme ». Il met en cause l’idéologie du généticisme » en ce qu’elle refuse l’idée que l’homme représente une forme de vie intouchable, et plaide pour un nouvel humanisme ajusté à notre âge biotechnologique ». Si l’on peut comprendre son inquiétude face au fait que le corps humain tend à devenir la propriété de la bio-industrie, pour autant, le rôle de l’anthropologue est-il de se prononcer, a priori, contre une technologie ? L’anthropologie peut et doit se saisir de ce phénomène nouveau pour alimenter sa réflexion sur ce qu’est l’humain et l’humanité, mais n’y a-t-il pas dans les prises de position de Gilles Bibeau quelque chose qui serait déjà de l’ordre d’une réponse, faite de ses valeurs personnelles, avant même que ce phénomène social soit traduit, pour l’anthropologie, en questions ? On ne peut que s’accorder avec lui pour dire que l’humanité procède d’autre chose que de son génome et des combinaisons auxquels la génomique veut la réduire. Il est vrai que l’on ne peut comprendre l’homme par son génome seul, autrement dit en oblitérant son milieu, son histoire et son héritage. Or, qui dit gène » dit innéité. La génomique fait fi des postulats mêmes des sciences sociales pour qui la donnée principale qui construit les êtres humains est leur inscription sociale, déterminant leurs caractères acquis, au nombre desquels un certain nombre de pathologies. Et c’est d’ailleurs là, sans doute, que réside notre rôle il est, non pas tant de fustiger une technologie et l’effacement des frontières d’humanité qu’elle implique, que d’apporter les éléments d’analyse et de compréhension de la controverse qui s’y rapporte, et de démontrer le caractère réducteur de l’approche généticiste pour définir l’humain. Le rôle de l’anthropologue face aux nouveaux objets induits par les avancées technologiques est-il de se prononcer en leur défaveur ? Cela ne relève-t-il pas davantage du choix personnel et de l’action citoyenne, que d’une des directions scientifiques que doit prendre notre discipline ? Les innovations médicales posent des questions anthropologiques de premier ordre. Par exemple, les recherches de Catherine Rémy 2009 sur les xénogreffes, c’est-à-dire la transplantation d’organes issus d’animaux chez des humains2 visent à étudier comment les scientifiques impliqués dans ce domaine cherchent à normaliser une innovation qui semble remettre en cause les frontières d’humanité. Comme on le voit, la question des frontières d’humanité n’est pas l’apanage de la géno-technologie puisqu’elle est aussi au cœur de l’activité de transplantation d’organes, exacerbée par la xénotransplantation. Quels sont les enjeux principaux soulevés par la réalisation de xénogreffes ? Voici une question dont la réponse est susceptible d’apporter un éclairage nouveau sur la portée anthropologique de cette innovation médicale, et plus généralement sur celle des biotechnologies. 3À lire Gilles Bibeau, la médecine prédictive, fille de la génomique, semble devoir être combattue par l’anthropologie médicale, qui sait combien les individus malades ne peuvent être réduits à l’expression de leur programme génétique et combien les phénomènes sociaux, politiques, économiques, environnementaux, culturels entrent dans la genèse de la maladie. Certes, mais là encore, lorsqu’il se prononce contre la médecine prédictive, ne sort-il pas de son rôle ? Est-ce que les anthropologues doivent faire valoir, au titre de leurs orientations et de leurs productions scientifiques, leurs propres positions ? Ne faut-il pas opérer un distinguo entre les productions scientifiques des anthropologues à travers les questions qu’ils se posent, les outils et les méthodes qu’ils utilisent pour y répondre et les positions qu’ils sont en droit de défendre, en tant que citoyens ? Les anthropologues ont-ils vocation à assumer le rôle des éthiciens ? Par exemple, en se prononçant sur la question de savoir s’il est pertinent de révéler à une personne la maladie inscrite dans son génome si aucun traitement existant ne peut arrêter sa maladie — une maladie qui n’adviendra peut être pas, précise Gilles Bibeau —, agit-on en chercheur en sciences sociales ? La principale question éthique posée par la médecine prédictive, à savoir celle de l’opportunité de révéler à une personne son statut et ses risques génétiques en l’absence de possibilité de guérison, est-elle une question de recherche anthropologique ? 4Si des questions éthiques nouvelles émergent dans la société contemporaine, compte tenu des avancées dans le domaine des technologies médicales, la dimension éthique de ces phénomènes sociaux ne doit pas occulter les fondements épistémologiques de l’anthropologie. L’anthropologue doit-il se départir, d’emblée, de la posture wébérienne de neutralité axiologique ? Ne doit-il pas plutôt faire des débats éthiques un objet de réflexion ? Doit-il se prononcer sur la géno-technologie ou faire l’analyse de ce qui se joue dans cette situation ? Il en va de la scientificité de ses recherches, comme de l’efficacité de ses engagements, de séparer ces deux temps de ses activités. C’est d’ailleurs à ce prix que ses analyses sont le plus assurées de leur rigueur et que leurs prises de position ont quelque espoir d’être entendues Fainzang, 2010. En vérité, la question du rôle de l’anthropologie au regard des problèmes éthiques et de son articulation avec la question de l’engagement a souvent été posée à l’occasion de divers objets l’excision, l’euthanasie, etc., bien qu’à chaque fois différemment. Par conséquent, si, avec la géno-technologie, l’objet du débat a changé, les enjeux, eux, restent identiques. 5S’interrogeant sur la pertinence de nos outils conceptuels face aux nouvelles maladies, Gilles Bibeau plaide pour un recours résolu à l’approche culturelle, tout en proposant de dépasser le culturalisme. Dans le débat qui fait rage de nos jours dans la discipline sur la place des facteurs culturels, et qui a conduit la notion de “culture” à être quelque peu en crise cf. Fainzang, 2005, Gilles Bibeau prend clairement position en faveur de la pérennité de l’étude des représentations et les pratiques culturelles — et c’est heureux —, plaidant pour que l’approche biopolitique de la santé ne conduise pas à gommer les lectures culturelles qui ont été, jusqu’ici, au cœur de l’anthropologie médicale ». Pour illustrer son point de vue, il prend l’exemple des nouvelles pathologies comme l’obésité. Selon lui, l’anthropologie doit montrer, dans le cadre d’une analyse culturelle, que le surpoids et l’obésité traduisent les valeurs d’excès qui sont à la base de notre société d’abondance. 3 Et cela, pas seulement dans nos sociétés l’obésité, son incidence et ses effets délétères sur la ... 6 Cependant, si la pertinence de l’approche culturelle des phénomènes sociaux parmi lesquels se trouvent les maladies ne saurait être récusée en anthropologie — elle lui est même consubstantielle —, l’analyse qu’il propose de l’obésité me semble, en revanche, discutable. Gilles Bibeau établit ainsi un lien entre l’obésité et le fait que nous sommes passés à un modèle de société dans lequel l’individu doit constamment affirmer son autonomie, réclamer son droit à l’auto-réalisation, se faire reconnaître comme sujet à travers les signes mêmes de l’accumulation ». Suivant la voie empruntée par Baudrillard, il rattache la question de l’obésité à l’idéologie de la surconsommation et aux conduites d’excès de nos sociétés. Par là même, tout en les présentant comme un écho du désordre social plus général induit par la valorisation excessive de la consommation les maladies des individus vues comme maladies des sociétés, il rabat le problème de l’obésité sur les conduites individuelles. Il évoque ainsi les inconduites alimentaires » et les conduites d’excès » des jeunes, formules qui, en fait, déconnectent l’obésité du contexte économique dans lequel l’industrie agro-alimentaire opère aujourd’hui. Une industrie grâce à laquelle nombre de jeunes se retrouvent en surpoids par le seul fait de consommer les produits offerts sur le marché, gorgés de graisse, de sel et de sucre, accessibles à bas prix pour les usagers mais à forte rentabilité pour les industriels3. 7En outre, il n’est pas certain que l’obésité puisse s’expliquer par la mutation culturelle des sociétés occidentales concernant la relation de l’individu à la société, et notamment par l’injonction à l’autonomie. Et cela, d’autant plus que les classes sociales les plus touchées par l’obésité sont les plus défavorisées ce sont en effet les milieux populaires les plus concernés, milieux dont rien ne permet de penser qu’ils ont, davantage que les autres, intériorisé et mis en acte une valeur comme celle de l’autonomie. Par ailleurs, l’obésité sévit dans de nombreux pays où la réalisation de soi comme sujet n’est pas promue. Elle touche des pays où l’autonomie ne fait pas partie des valeurs primordiales. Par conséquent, la construction de l’identité du jeune », évoquée par Gilles Bibeau, ne se fait pas partout de la même façon, en dépit de la mondialisation. Par exemple, l’obésité des femmes est très importante en Iran ; l’obésité est d’ailleurs un problème essentiellement féminin chez les jeunes filles plus de 13 pour cent des jeunes filles de Téhéran sont obèses [FAO, 2002]. Pourtant, il ne semble pas que l’injonction à l’autonomie des femmes soit à l’ordre du jour culturel dans ce pays. 8Au titre des nouvelles orientations que doit prendre l’anthropologie médicale, Gilles Bibeau invite notre discipline à s’ouvrir, encore plus que par le passé, à l’étude du politique, de l’économique et du social afin de mettre au jour les phénomènes d’injustice, d’inégalité et d’exclusion. Cette invitation marque une continuité avec une tendance qui existe déjà, et depuis longtemps, mais qu’il appelle à poursuivre et à élargir dans le monde actuel, compte tenu de son urgence. En effet, cette urgence est rendue d’autant plus nécessaire que les inégalités sont non seulement toujours présentes, mais parfois même plus criantes qu’autrefois. En vérité, cette posture a été revendiquée par l’anthropologie médicale critique dès les années 1990, mais aussi, avant elle, par l’anthropologie dynamique de Georges Balandier dont les fondements marxistes la vouaient à étudier les thématiques de la domination, de l’exploitation, et de l’injustice sociale, même si ce courant théorique des années 1960 ne s’appliquait pas spécifiquement au champ de la santé. On en retrouve aussi les traces dans l’anthropologie médicale italienne des années 1950, fort imprégnée des catégories conceptuelles développées par Gramsci Seppilli, 1975. Bien qu’aujourd’hui, certains chercheurs suivent un cap résolument politique en anthropologie et portent précisément leur attention sur les facteurs politiques et économiques impliqués dans la production des inégalités, d’autres étudient les conditions de vie des populations “déshéritées”, et les phénomènes de “vulnérabilité”, de “pauvreté” ou d’“exclusion”, sans pour autant être oublieux des dimensions symboliques et culturelles des réalités étudiées Ferreira, 2004. 9 La complexité que représente l’étude des inégalités dans les sociétés occidentales contemporaines » soulignée par Gilles Bibeau, pour qui les notions traditionnelles des sciences sociales ne parviennent plus à définir les groupes sociaux en raison du fait qu’ils se démultiplient sous des formes de plus en plus complexes en combinant, par exemple, des dimensions économiques, sexuelles, générationnelles, géographiques, ethniques », l’amène à affirmer la nécessité de développer de nouveaux outils conceptuels. À titre d’exemple, il rappelle qu’il faut ne plus se contenter de connaître les revenus d’une personne pour déterminer sa position sociale mais y ajouter les données sur son statut familial, son âge, son réseau d’amis, etc. toutes données qu’il faut croiser pour cerner l’état de la société, des groupes qui la composent, leur état de santé et les éventuelles inégalités. N’est-ce pas là renouer avec la conviction qu’ont toujours eue les anthropologues de la nécessité d’étudier les phénomènes en contexte et d’envisager les individus avec toutes les données de leur existence symboliques, relationnelles, économiques, etc. ? En définitive, là encore, Gilles Bibeau se fait l’ardent défenseur des fondamentaux de la discipline. * * * 10Qu’il s’agisse de développer la réflexion sur le biopolitique, de s’intéresser aux représentations culturelles tout en opérant un dépassement du culturalisme, ou de donner une place au social et à l’économique, les propositions de Gilles Bibeau répondent bien aux impératifs de notre discipline, et les questionnements anthropologiques soulevés par les exemples qu’il prend témoignent de ce qu’il n’y a pas lieu de rompre avec nos fondamentaux. À cet égard, il a raison d’appeler l’anthropologie à étudier la manière dont les valeurs fondatrices de notre société s’infiltrent dans toutes les institutions sociales » ; c’est d’ailleurs là un de ses rôles, et si le contenu des valeurs a changé, la tâche de l’anthropologue, qui est de travailler à la compréhension de leur genèse et à l’analyse de leur impact, elle, n’a pas changé. 11Cependant, pour prolonger la réflexion engagée par son article, je proposerai quelques remarques complémentaires concernant la nécessité de repenser nos concepts et nos théories face aux transformations sociales contemporaines et à l’émergence des nouveaux objets qu’elles impliquent. 4 Si certains objets sont résolument nouveaux, dans la mesure où ils sont liés à l’évolution de la s ... 12La question de savoir si les théories et les concepts fondamentaux de l’anthropologie de la santé sont toujours adéquats face aux nouveaux objets auxquels elle est confrontée est bien sûr une question pertinente qui doit d’ailleurs être posée à divers moments de la vie d’une discipline. On pourrait se demander, dans un premier temps, pourquoi poser cette question ? Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser les mêmes outils et les mêmes concepts ? La question se posait déjà au milieu des années 1980, bien que dans un contexte différent, lors du “rapatriement” de l’anthropologie de la maladie vers les sociétés occidentales et donc vers de nouveaux terrains et de nouveaux objets, que certains chercheurs ne concevaient pas en-dehors de l’étude du secteur traditionnel en France. Pour ma part, j’avais défendu l’idée que la confrontation avec de nouvelles réalités sociales induite par la pratique de l’anthropologie en milieu occidental moderne urbain ne devait pas mettre en question la pertinence de nos fondamentaux Fainzang, 1989, même si nos outils et nos méthodes étaient amenés à devoir être adaptés. La question s’est reposée, de façon régulière, dans notre discipline. On en trouve l’expression par exemple chez Christian Ghasarian 2002, pour qui l’élargissement des recherches aux objets proches permet à l’anthropologie de se renouveler et de conserver sa pertinence dans le monde contemporain, et qui a proposé une réflexion sur les notions et conceptions présentes dans les débats actuels de l’anthropologie générale. Mais la médicalisation croissante de notre société et les transformations qui affectent le corps et la médecine aujourd’hui rendent ce questionnement plus crucial encore pour l’anthropologie médicale. Loin de renouer avec l’idée que se confronter à de nouveaux objets impliquerait de devoir changer de paradigme et d’outils comme s’ils devenaient caducs du seul fait de leur contact avec une nouvelle réalité sociale, reposer la question aujourd’hui, c’est prendre acte de la nécessité, non pas d’un abandon, mais d’un nécessaire enrichissement de ces outils4. 5 Une facilité à laquelle échappe le travail de Fantauzzi 2007 qui a enquêté sur le don du sang ch ... 13Cet enrichissement s’impose non pas seulement parce que la réalité change et que l’on est confronté à de nouveaux objets, mais parce que l’on est également confronté à des phénomènes anciens prenant un sens différent dans un contexte nouveau. Dans ces conditions, l’application de modèles théoriques ou de concepts anciens, parfois pertinente, est parfois aussi insuffisante. S’agissant des modèles théoriques, on prendra l’exemple de la théorie du don, invoquée à l’envi dès lors qu’il s’agit d’étudier un phénomène impliquant de donner ou de transmettre un objet, un bien, une substance ou une partie du corps. Cette théorie semble être désormais un schéma d’analyse obligé dans toute recherche où il y a transmission, don d’organe ou mise à disposition de son corps. Or, les anthropologues qui vont s’atteler à la question des mères porteuses par exemple devront-ils, eux aussi, recourir à une analyse en termes de don/contre-don ? Une situation nouvelle dans notre société, et donc un objet nouveau comme la location d’utérus doit peut-être faire aussi appel à d’autres modèles et d’autres pistes de réflexion, et les anthropologues ne doivent pas céder à la constante et sans doute sécurisante réitération des schémas analytiques classiques5. Il est donc nécessaire de dépasser aussi certains modèles théoriques, non pas pour les récuser mais pour ne pas répéter à l’infini des schémas analytiques qui risquent de limiter la compréhension de nouveaux objets. 14La même question se pose avec les concepts. Il y a lieu par exemple de s’interroger sur la pertinence du concept de sickness face à un phénomène comme celui de l’ invention des maladies » cf. Blech, 2005, désignant le processus suivant lequel, dans un vaste mouvement de déploiement économique, l’industrie pharmaceutique façonne des catégories nosologiques en vue de créer de nouveaux besoins et d’augmenter les chances de vendre sa production. L’apparition — ou la fabrication — de nouvelles maladies ne doit pas échapper au regard des anthropologues, car elle repose sur des mécanismes à la fois économiques et symboliques ; elle est un objet hautement anthropologique dans la mesure où elle s’articule à l’identification de ce qui est valorisé ou stigmatisé, à un moment donné, dans une société. Cependant, face à ce phénomène, se révèlent les limites d’un concept comme celui de sickness que l’anthropologie utilise classiquement pour faire référence à la manière dont la maladie est définie par les sociétés ou les groupes culturels qu’elle étudie. Le concept de sickness porte le sceau de la socialisation et reflète la manière dont un groupe ou une société pense la maladie Young, 1976. Dès lors, ce concept est-il vraiment adéquat pour rendre compte d’une catégorie nosologique qui ne reflète pas la manière dont une société pense la maladie et donc qui n'est pas le résultat de la pensée collective d'une société, mais qui est une construction élaborée par un groupe industriel, relevant en l’occurrence de l’industrie pharmaceutique ? La question est alors peut-on parler de maladie comme sickness face à une catégorie de pensée créée de toutes pièces par un groupe d’intérêt ? 15La nécessité d’enrichir ou de renouveler les modèles théoriques et analytiques éprouvés ne se fonde pas dans la volonté de les remettre en question, mais dans celle de faire évoluer notre compréhension des phénomènes sociaux. Pour prendre une métaphore du bâtiment puisque nous sommes dans l’éternelle construction et reconstruction de l’anthropologie médicale, il ne faut pas renoncer à nos théories et nos concepts fondamentaux pour ne pas saper les fondements de notre discipline et ne pas faire s’écrouler l’édifice ; mais il faut accepter, pour l’améliorer, d’utiliser aussi de nouveaux matériaux.
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